Chroniques Familiales a mis à profit l'été pour se lancer dans un nouveau projet !
En cette année de commémoration du 80ème anniversaire du Débarquement, nous trouvons un écho parfait pour un projet qui nous tient particulièrement à cœur : retrouver les descendants des destinataires (ou parfois des expéditeurs) de plus d'une centaine de lettres conservées dans un carton des Archives départementales de Blois.
Nous avons découvert ce fonds il y a un an sans pouvoir à l'époque mener ce projet à bien. Aujourd'hui, c'est avec la collaboration de l'Etude Généalogique Nocus et des Archives Départementales de Blois que nous nous lançons dans l'aventure !
Des lettres oubliées...
Écrites il y a 80 ans, certaines n'ont été décachetées qu'en octobre 2021
Ces lettres, qui proviennent du Fonds de la Préfecture, sont les seules qui ont survécu à une destruction massive de documents jugés inutiles d'un point de vue administratif. Confiées aux Archives Départementales de Blois dans les années 1950-60, ces liasses de lettres ont traversé les années sans attirer l'attention sur elles.
Si la Préfecture en avait ouvert la plupart pour pouvoir les remettre à leurs destinataires, une partie d'entre elles n'avaient jamais été décachetées. Les Archives Départementales, soucieuses de conserver l'intégrité des archives, ont donc conservé ce petit fonds intact. Ce n'est qu'en octobre 2021 que les dernières lettres ont été précautionneusement ouvertes.
Pourquoi ce projet s'insère-t'il dans les commémorations actuelles sur la guerre ?
Toutes ces lettres ont été écrites entre les années 1939 et 1940 et étaient adressées à des réfugiés en exode de passage dans le Loir-et-Cher (41). Certains venaient se réfugier chez un membre de leur famille ou chez des amis, pour d'autres – les plus nombreux – notre département n'était qu'un lieu de transit vers une autre destination.
Ces lettres – que je vous ferai découvrir bientôt – nous parlent de cette époque de l'exode, de l'inquiétude des gens, des difficultés rencontrées au cours de leur périple, mais aussi pour certains, restés chez eux, de leur quotidien avec leurs peines ou leurs joies.
Ces courriers sont précieux car ils sont le témoignage d'une époque profondément troublée, d'une cassure dans l'histoire du pays. Et d'ailleurs, nous y trouvons aussi bien des messages transmis par des familles françaises que des lettres (moins nombreuses bien sûr) écrites en espagnol, en portugais ou encore en flamand. Les préoccupations sont les mêmes : où se trouvent les différents membres de la famille ? Vont-ils bien ? Trouvent-ils de quoi se nourrir et se loger ?
Autant de préoccupations « « prédominantes » » en ces jours, ces mois de séparation.
Les enfants ne sont pas en reste dans ces plis. Une dizaine de messages sont envoyés par de jeunes garçons évacués avant leurs parents dans un centre d'accueil du Loir-et-Cher.
Mais je n'en dis pas plus et je vous laisserai le plaisir de découvrir par vous-même ces « trésors » d'histoire(s).
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