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Le curé ne l'entendait pas de cette oreille

Si la majorité des actes que rencontrent le généalogiste sont stéréotypés, il en est certains qui sortent de l'ordinaire. Véritables témoignages d'un passé tel qu'il fut réellement vécu, ils sont d'autant plus précieux qu'ils nous permettent d'appréhender un peu mieux la vie de nos ancêtres.


Découvrez ici les écrits d'un curé prolixe officiant dans la petite paroisse de Dierre, à 6 km au sud d'Amboise :

Le 2 novembre 1739, Catherine Dardeau, sage-femme reconnue pour telle au sein de la paroisse, lui amène un enfant né de la veille à baptiser. Mais le curé ne l'entend pas de cette oreille...



Le lendemain, le curé reprit sa plume...


Ces deux actes détonnent par leur singularité au milieu des archives paroissiales et nous renseignent sur les usages d'autrefois. Il faut avouer que le curé Thion notait de nombreux éléments de la vie quotidienne dans ses registres, ce qui est largement profitable à toute personne désireuse de s'informer de la vie paroissiale à Dierre au XVIIIème siècle.


Ces actes, cependant, ne sont pas légion au sein des archives. Mais certains curés prenaient facilement des libertés dans les registres, ce dont tout historien, tout généalogiste ou curieux ne pourra que se réjouir.


N'hésitez pas à consulter les registres paroissiaux de la commune entre janvier 1726, date à laquelle le curé Thion a pris possession de la cure (et précise qu'il ne trouva "point le registre de l'année présente" (registre BMS 1726-1736, vue 2/97) et la fin de l'année 1744, date à laquelle il rejoignit la cure de Saint-Avertin.

Ces registres regorgent d'anecdotes sur sa vie et sur celle de ses paroissiens ! En voici un exemple (que vous trouverez à la page 84 du même registre).


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"Voici en détail l'histoire de ce baptême : Florentin père de Françoise fut surpris il y a quelques semaines ayant du faux sel, cet accident l'obligea de sortir de la paroisse de St Denis d'Amboise où il était closier*, sa femme enceinte accoucha dans cette paroisse le douze du présent [...]"


* Le terme "closier" désigne un fermier qui exploitait un petit domaine agricole clos par des haies ou des murs.


Source des actes : Archives d'Indre-et-Loire, collection du greffe : Baptêmes, mariages, sépultures, 1739 (6NUM6/096/003) et collection communale : Baptêmes, mariages, sépultures, décembre 1726-1736 (6NUM7/096/008).





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